Yoshito Hojo surprend le peloton avec l’or à Odivelas
Yoshito Hojo est quasiment inconnu sur le circuit et c’était d’ailleurs sa première participation à un grand prix. De nombreuses questions nécessaires se posent dans une telle situation. La première était : Hojo serait-il capable de faire face à l’expérience d’Albayrak, qui est connu pour être une véritable centrale électrique ? Nous n’avons pas eu à attendre aussi longtemps. Après une première partie de finale qui était une sorte de constat, Yoshito Hojo est passé sous le centre de gravité de son adversaire et l’a retourné avec un ura-nage massif pour ippon, une technique qu’on aurait peut-être attendue de la part de Veda Albayrak lui-même. . C’est une victoire magistrale pour Yoshito Hojo. La catégorie U81kg qui réserve toujours son lot de surprises et de combats classiques. Le Portugal ne fait pas exception.
Nous aimons la flamboyance de Joonhwan Lee (KOR), l’énergie débordante de Frank De Wit (NED), l’abnégation de Saeid Mollaei (AZE), le travail acharné d’Attila Ungvari (HUN), la puissance de Vedat Albayrak (TUR ), l’explosivité d’Antonio Esposito (ITA), la jeunesse d’Alpha Oumar Djalo (FRA), l’expérience de Sagi Muki (ISR) et tant d’autres. Ils étaient tous présents, ainsi que certains athlètes que l’on connaît moins comme ce judoka japonais, Yoshito Hojo, que personne n’a vu venir.
Cependant, Ungvari, Mollaei, Esposito et Lee ont tous souffert de la loi japonaise. Seuls les plus chanceux avaient encore une chance de monter sur le podium. Saeid Mollaei (AZE), qui a dû soigner quelques blessures ces derniers mois, a passé une bonne journée. Ce n’est qu’un léger ralentissement en quart de finale qui lui a coûté la victoire face à Hojo, mais on sent que petit à petit ses réflexes reviennent. Cela augure bien pour le champion du monde 2018. Pour la médaille de bronze, il était opposé à Nurbek Murtozoev (UZB).
C’était très intéressant de regarder deux judokas avec un judo et un kumi-kata similaires, essayant à chaque prise de trouver des opportunités. Beaucoup de puissance était en jeu et comme ils étaient tous deux pénalisés deux fois pendant le temps réglementaire, la période du golden score s’annonçait folle. C’était et plus de puissance était délivrée, plus d’acide lactique envahissait les bras et les jambes, et à la fin, après une séquence qui aurait pu aller dans un sens ou dans l’autre, c’est Saeid Mollaei qui produisit l’effort pour projeter son adversaire et le projeter à plat sur son corps. dos; bronze pour Mollaei.
Deuxième judoka japonais de la catégorie, Naoto Izawa (JPN) s’est qualifié pour remporter la deuxième médaille de bronze, face à Joonhwan Lee (KOR). Même si le judoka coréen n’a pas été aussi pointu que l’année dernière, il n’en reste pas moins un grand technicien. La saison étant longue jusqu’aux Jeux, il devra être prêt à temps en juillet. Pour aujourd’hui, contre Izawa, il nous a encore montré ses meilleurs talents : waza-ari avec seoi-nage et ippon avec un ko-uchi-gari venant de loin. Pas mal!