Un nombre presque égal de femmes et d’hommes au Grand Chelem de Tachkent

Un nombre presque égal de femmes et d’hommes au Grand Chelem de Tachkent

Il y aura de l’action tout le week-end au Grand Chelem de Tachkent 2024. L’ouverture de ce nouveau mois nous rapproche un peu plus des deux événements majeurs de l’année, les Championnats du monde de judo d’Abu Dhabi du 19 au 24 mai et les Jeux Olympiques de Paris 2024. , du 27 juillet au 3 août.

Avec 495 athlètes participants, représentant 68 délégations des cinq continents, à commencer par les cinq catégories qui seront en action lors de la première journée. Les inscriptions à cet événement sont presque égales puisque 255 hommes et 240 femmes y participeront, démontrant que le judo est entièrement dédié à l’inclusion.

-48kg : Scutto contre Babulfath

Après sa troisième place à Paris début février, ses trois victoires en grand chelem en 2023, sa médaille de bronze mondiale, ainsi que celle du World Judo Masters, Assunta Scutto (ITA) a pleinement mérité sa place de numéro un mondiale. Elle arrive donc à Tachkent avec l’aura de ce statut mais aussi avec la pression inhérente à un tel classement. Ce qui est sûr, c’est que depuis les Championnats du monde de Doha 2023, Scutto a systématiquement et à plusieurs reprises accédé aux podiums du WJT et se dirige souvent directement vers la plus haute marche. Si tout se passe bien pour elle, elle pourrait retrouver Katharina Menz (GER) en quart de finale et l’un ou l’autre judoka mongol en demi-finale.

Dans la deuxième partie du tirage au sort, nous suivrons de près Tara Babulfath (SWE), qui a surpris tout le monde à Bakou il y a deux semaines en remportant la médaille d’or. Elle ne fait pas encore partie des têtes de série à Tachkent mais cela pourrait bientôt changer. Pour cela, elle devra sans doute affronter à nouveau Milica Nikolic (SRB), comme elle l’a fait lors de la finale de Bakou, ou encore Marusa Stangar (SLO), Abiba Abuzhakynova (KAZ) ou encore Maria Celia Laborde (USA), seule forte judoka se dressant entre elle. et o finale potentielle contre Scutto. Pour le moment, ces derniers tours sont une œuvre de fiction.

-60kg : De nombreux judokas peuvent briller

On n’a pas trop vu Giorgi Sardalashvili (GEO) depuis sa médaille de bronze mondiale en 2023 à Doha. Cependant, il arrive à Tachkent depuis la 6ème place du classement mondial et en tant que tête de série. Cela pourrait l’aider grandement, mais au premier tour il devra affronter Kamoliddin Bakhtiyorov (UZB), qui à domicile voudra sans aucun doute briller. Une deuxième pensée géorgienne, Lukhumi Chkhvimiani, pourrait voler la vedette à son compatriote dans le même quart du tirage au sort. Dans la poule B, c’est le parcours du Français Romain Valadier-Picard qui va nous intéresser. Après une décevante 7e place à Paris en février, il veut confirmer qu’il peut rivaliser avec les meilleurs, ce qu’il a déjà démontré en remportant une médaille de bronze européenne en novembre 2023 et en participant à plusieurs cérémonies de remise de médailles du World Judo Tour. Plus loin dans le tirage au sort, nous suivrons, notamment le public local qui suivra Dilshodbek Baratov (UZB) tandis que les fans de judo en Mongolie seront intéressés par Ariunbold Enkhtaivan (MGL).

-52kg : Amandine et les autres

La condition physique et mentale d’Amandine Buchard s’est améliorée et nous sommes ravis de la revoir après son forfait du Grand Chelem parisien. Elle sera tête de série avec dans sa demie Soumiya Iraoui (MAR) qui progresse à chacune de ses sorties, et Kokoro Fujishiro (JPN). Cette dernière est quasiment totalement inconnue sur le circuit mondial mais on sait que cela ne veut pas dire grand chose pour le judoka japonais.

Même si on commence par Amandine et les autres, parmi ces autres il y aura de très bons noms du judo mondial. Pour n’en citer que quelques-uns : Chelsie Giles (GBR), dont on sait qu’elle pose souvent des problèmes à Buchard, Mascha Ballhaus (GER), Khorloodoi Bishrelt (EAU).

-66kg : Places et points à prendre

Willian Lima (BRA) peut-il encore progresser en -66kg et monter sur le podium voire remporter le tournoi ? C’est possible, compte tenu des progrès du judoka brésilien, mais la concurrence sera rude dans une catégorie de poids où tout semble possible. En l’absence des grands noms du moment dans cette catégorie, il y a des places et des points à prendre. Cela nous promet des compétitions difficiles et compétitives, au cours desquelles personne n’abandonnera. Nous aimons cette incertitude. Il y aura quatre Ouzbeks, un discret judoka japonais nommé Ryoma Tanaka, vainqueur tout de même du World Judo Masters l’an dernier, des Géorgiens et bien d’autres judokas qui pourraient figurer sur le podium en fin de journée.

-57kg : Silva veut apporter des preuves

Rafaela Silva (BRA) reste une valeur sûre de la catégorie. Ce qui est sûr, c’est qu’elle veut toujours se battre. Elle n’abandonne pas et c’est agréable à voir. Dans la course vers une nouvelle qualification olympique, qui ne devrait poser aucun problème, et vers un nouveau podium au sommet de l’Olympe, elle sera tête de série numéro un à Tachkent. Cependant, comme nous l’avons dit, Silva n’est plus infaillible et cela aiguise les appétits. Pauline Starke (GER), Haruka Funakubo (JPN), Timna Nelson Levy (ISR), pour ne citer qu’eux car on ne peut pas tout nommer, voudront montrer qu’aujourd’hui ils sont les maîtres de la catégorie, même en l’absence de Deguchi (CAN), Klimkait (CAN), Cysique (FRA), Huh (KOR) et Gjakova (KOS). Tout cela nous promet un grand spectacle à Tachkent.