Sagi Muki nourrit les fans israéliens de judo en extase

Sagi Muki nourrit les fans israéliens de judo en extase

Sagi Muki, le flamboyant champion du monde en 2019, est sorti de son plongeon pour culminer lors de la deuxième journée du Grand Chelem. Pendant des mois, cela nous a fait mal au cœur de le voir en difficulté, ne trouvant ni les ressources mentales ni les ressources physiques pour atteindre un sommet qui semblait de plus en plus lui échapper.

A Tel-Aviv les fans de judo ont retrouvé le Sagi Muki qu’ils adorent, arrivant tranquillement sur le tatami, presque au ralenti, concentré et précis, explosant soudain dans tous les sens, avec o-soto-gari sur la jambe arrière venue de nulle part, ou sode -tsuri-komi-goshi, le genre auquel lui seul parvient à mettre fin.

Sagi Muki a retrouvé sa forme aux beaux jours. Dans l’autre partie du tableau, il y avait aussi un athlète dont la capacité de lancer est bien connue et redoutée par ses adversaires. Vedat Albayrak (TUR) est non seulement un bon technicien mais c’est aussi un roc, difficile à déplacer, surtout pour Sagi Muki, qui aime s’appuyer sur l’inertie de ses adversaires pour développer son judo. La finale, la dernière de la journée, offrait donc une possible fin de rêve à la journée.

Pour cette dernière finale de la journée, du coup le silence a été suivi d’un rugissement massif, tandis que dans les tribunes, 1000 lumières se sont mises à briller pour soutenir Sagi Muki. Le match s’annonce tendu et compliqué pour les deux athlètes, mais seulement douze secondes après le départ, Muki lance un uki-goshi massif qu’Albayrak n’a sans doute pas vu venir.

En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, en douze secondes précises, le judoka turc était sur le dos et ippon fut annoncé. Sagi pouvait se lever et montrer qu’il l’avait encore fait et que c’était chez lui. Son nom a été scandé par la foule.

Joao Fernando (POR) et François Gauthier Drapeau (CAN) se sont battus pour la première médaille de bronze. D’un puissant o-soto-otoshi, François Gauthier Drapeau a inscrit un magnifique ippon pour remporter la médaille de bronze.

Timo Cavelius (GER) et Antonio Esposito (ITA) ont concouru pour la deuxième médaille de bronze. Timo Cavelius a produit un sumi-gaeshi intelligent et parfaitement placé pour marquer ippon pour sa médaille de bronze.

Voir certains des anciens Muki chez eux, avec la foule qui le soulève vraiment, est un plaisir. Ce soutien de la foule est le catalyseur de performances pleines d’adrénaline et crée bien sûr des opportunités pour une excellente télévision. Voir Muki combattre aujourd’hui m’a rappelé ses lancers massifs ici il y a 4 ans, dont l’un est devenu « Lancer de l’année » lors des tout premiers prix de judo de la FIJ. La foule a un impact et Muki en est le meilleur exemple aujourd’hui.