La première victoire à Paris d'Anna-Maria Wagner compte

La première victoire à Paris d’Anna-Maria Wagner compte

L’Allemagne championne du monde 2021 Anna-Maria Wagner a connu une très bonne journée en -78 kg au Grand Chelem de Paris, remportant notamment la victoire contre son adversaire national, Boehm, en quart de finale. Cela pourrait être un moment important dans la course aux Jeux de Paris.

Lors de la finale contre la forte Alice Bellandi d’Italie, chaque athlète connaissait les dangers présentés par l’autre mais tous deux ont attaqué, tous deux visaient à gagner mais, bien sûr, il y avait aussi un élément de ne pas vouloir perdre et cela ajoute toujours une nouvelle dynamique, celui qui est difficile à gérer. En temps normal, chacun a récolté deux pénalités. Les attaques les plus positives sont venues de Wagner mais sur le terrain avec sa transition très rapide vers le shime-waza. Bellandi leur a échappé de justesse.

Dans le score d’or, il y avait une petite erreur de Bellandi alors qu’elle saisissait la jupe de la veste de Wagner et il n’y avait pas d’autre choix que de lui attribuer le troisième et le plus décisif shido. Aucun des deux judokas ne souhaitait cette fin car c’était un grand combat dans lequel tous deux avaient le sentiment d’une satisfaction imminente. Cependant, ils ont conclu par l’étreinte la plus respectueuse de chacun, une claire appréciation des capacités de chacun.

Les épreuves pour la médaille de bronze auraient pu correspondre à de nombreux pronostics différents en début de journée, mais le premier opposait Inbar Lanir et Guusje Steenhuis (NED). La Néerlandaise a réalisé une journée exceptionnelle jusqu’au bloc final malgré une défaite en demi-finale face à Bellandi. Elle a éliminé Natalie Powell (GBR) au premier tour et Audrey Tcheumeo en quart de finale avec soto-makikomi, éliminant Kuka (KOS) entre les deux.

On ne s’attendait peut-être pas à ce que Steenhuis gagne contre Lanir qui était dans une forme dévastatrice depuis sa victoire aux championnats du monde en mai de l’année dernière, mais travailler dur sur le côté analyse du judo peut porter ses fruits et Steenhuis l’a certainement fait. Lanir est devenue un maître du pick-up et la plupart n’ont aucun moyen d’éviter de rencontrer le tapis de cette façon, mais Steenhuis avait son plan et cela a fonctionné. Elle a été soulevée, comme prévu, mais poussée hors du tapis pour changer de direction tout en s’accrochant à l’intérieur avec l’autre pied. Une fois en l’air, Lanir n’a eu aucun moyen de reprendre le contrôle du mouvement et la judoka néerlandaise s’est posée carrément sur elle pour remporter une excellente médaille de bronze parisienne.

La deuxième médaille de bronze s’est jouée entre Malonga et Kantsvaya et c’est la Française qui s’est imposée. Elle lance un ippon avec un makikomi massif, ne laissant rien au hasard.

L’actuelle championne du monde Inbar Lanir (ISR) a débuté la journée en haut du tableau, peut-être dans un endroit prestigieux mais aussi avec une grande cible, placée carrément sur son dos.

Lanir a bien géré son premier combat mais n’a pas pu le maintenir et face à un assaut de tactiques bien préparées, notamment dans les phases captivantes, résistant même à ses ouvertures les plus puissantes, elle a perdu contre Kantsavaya (AIN). Ce n’est pas une sensation agréable de perdre, mais son véritable objectif est les Jeux Olympiques et ce résultat ne la dissuadera pas de son chemin vers les plaisirs et les Jeux de l’été prochain.

Un peu plus loin dans le tableau, la championne du monde 2015 Mami Umeki (JPN) devait bien faire, mais elle a été projetée par ippon avec un ko-soto-gake par la championne d’Europe U23 de 20 ans Yuliia Kurchenko (UKR) après seulement une demi-minute. du temps du concours. Nous sommes à Paris et s’attendre à l’inattendu fait partie du territoire !

Le champion olympique et champion du monde 2018 Shori Hamada (JPN) était l’un des favoris de la journée, mais toute personne présentée avec la puissance italienne Alice Bellandi sera sous pression dès le premier « hajime ». Hamada l’était certainement et Bellandi n’a pas perdu de temps pour la lancer par ippon.

Dans la même poule, Madeleine Malonga était là pour dynamiser la foule mais la championne du monde 2019 s’est également inclinée face à l’Italienne et a dû se contenter d’une place au repêchage. Ce n’était pas un endroit où elle espérait se retrouver, surtout à Paris et encore plus lorsque la championne du monde 2011 et rivale nationale pour la sélection olympique Audrey Tcheumeo a également participé au repêchage.

Dans une mer de champions du monde, numéro deux mondial, pas encore champion du monde, Alice Bellandi en a éliminé deux pour se rendre en finale, où elle en affrontera un troisième, Wagner avec l’Allemand comme vainqueur dans cette catégorie forte.