Victor Scvortov apporte 10 ans d’expérience aux Émirats arabes unis
Victor Scvortov est un entraîneur avec une mission claire : construire une équipe de judoka solide, participer au développement d’un système de judo aux Émirats arabes unis vers des succès futurs à tous les niveaux, y compris le niveau olympique. En tant qu’athlète, il a amassé 16 médailles sur le World Judo Tour, 3 médailles continentales et une médaille de bronze mondiale. C’est un olympien et il comprend très bien ce qui est requis.
Être l’entraîneur-chef de l’équipe du pays hôte à n’importe quel événement apporte une pression supplémentaire, celle de bien performer à domicile devant ceux qui vous soutiennent, vous et vos athlètes. Il est presque obligatoire de bien faire et à Abu Dhabi, l’équipe des Émirats arabes unis se comporte absolument bien.
Avant le début de la troisième journée, après avoir terminé l’échauffement avec Aram Grigorian, Victor Scvortov était heureux de parler de son rôle et de son équipe : « Nous sommes déjà très heureux car l’année dernière à Abu Dhabi, nous avons perdu tous les matches du premier tour. Dans d’autres épreuves, nous avons remporté des médailles, mais pas ici. La fédération nous soutient énormément. Nous voyageons toujours pour nous entraîner et concourir partout dans le monde et la fédération nous soutient pleinement. N’ayant pas toujours eu ici une maison dédiée au judo, un espace dédié au judo, cela signifie que l’investissement mobile des Émirats arabes unis a été très élevé et nous devons donc leur montrer la récompense de leur investissement.
Bayanmunkh et le reste de l’équipe se sont préparés aux Jeux asiatiques et y ont remporté 5 médailles, 1 d’or, 1 d’argent et 3 de bronze. Nous savions donc qu’ils étaient prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes aux Émirats arabes unis également. La première médaille, le bronze de Bayanmunkh -66 kg, nous a vraiment donné un répit. J’étais si heureux. Ensuite, il y a eu une deuxième médaille, avec Tatalashvili lors de la deuxième journée, et donc nous savons que nous sommes sur la bonne voie.
Nous avons maintenant atteint un point où nous avons vraiment une équipe et où davantage de personnes peuvent obtenir des résultats. En Géorgie, nous avons une place dans un dojo à Tbilissi que nous pouvons utiliser 3 à 4 heures par jour. La fédération géorgienne nous soutient beaucoup. C’est généreux, un véritable hommage aux valeurs du judo. Ils nous fournissent des partenaires d’entraînement et un espace et nous l’apprécions vraiment, d’autant plus que nous comprenons le niveau en Géorgie et aussi qu’il y a beaucoup de cœur là-bas pour le judo. Les entraînements sont toujours bien suivis, c’est donc une très bonne situation pour nous. Nous utiliserons davantage un nouveau centre d’entraînement ici à Abu Dhabi à l’avenir, mais pour l’instant, la situation est bonne.
Nous continuons à constituer notre équipe. Ça prend du temps. Nous nous préparons à avoir une équipe mixte à Los Angeles, mais pour le moment, c’est trop tôt pour cela. Je me sens très positif quant à l’avenir.
J’étais un athlète avant et mon entraîneur m’a dit que c’était un travail très difficile d’être entraîneur et de tout gérer pour les athlètes et leurs programmes et je me suis moqué de lui. Maintenant, je sais à quel point c’est dur ! Mais je suis très content parce que je vois que le travail est bon.
Et les Jeux de Paris ? Que voyez-vous devant vous pour l’équipe des Émirats arabes unis ?
«C’est du judo. Nous avons de bons athlètes qui sont capables. Nous pouvons les préparer pour qu’ils soient vraiment prêts mais même dans les meilleures conditions, il est parfois possible de perdre le premier match. Les Jeux Olympiques ne sont jamais faciles car on peut être le plus fort sans pour autant réussir sa journée. Cette équipe a donc les mêmes chances que n’importe qui. Nous étudions la stratégie, vérifions que nous respectons les règles. Nous travaillons dur pour ne pas avoir de shido et continuer à améliorer le niveau du judo. C’est le travail, sous une forme simple.
Deux médailles dès les deux premières journées, c’est déjà un bon résultat. Victor Scvortov et la Fédération de judo des Émirats arabes unis travaillent dur et travaillent ensemble pour assurer une amélioration continue. Ça montre!