Plus d'histoire écrite dans le livre de judo d'Emomali

Plus d’histoire écrite dans le livre de judo d’Emomali

Nurali Emomali (TJK) est devenu le deuxième de l’histoire de son pays, le Tadjikistan, à remporter un Grand Chelem. Seul Temur Rakhimov a remporté cette classe. Le champion du monde junior est le premier poids léger de son pays à remporter une Coupe du monde de toute façon dans l’histoire du judo. Tous les autres gagnants pesaient 73 kg ou plus. Ce fut une autre journée historique à Tachkent pour Emomali.

Le Tadjik est en grande forme qui et probablement motivé par l’approche du premier grand prix organisé par son pays, le Tadjikistan, du 2 au 4 juin, l’a empêché d’accéder à la finale.

Pour le plus grand plaisir du public, c’est l’Ouzbek Sardor Nurillaev qui a rejoint Emomali en finale, après avoir envoyé Shahboz Saidoburorov (TJK), Matteo Piras (ITA) et Willian Lima (BRA) aux vestiaires.

Le public a élevé la voix lorsque les deux finalistes sont entrés dans l’arène. Le premier à agir fut Nourillaev avec un uchi-mata pour aucun score et malgré le premier shido donné chacun, nous assistâmes à un match très ouvert. Alors que le rythme ralentissait légèrement, Emomali fut pénalisé d’un second shido. Il ne pouvait plus attendre le contre et devait attaquer mais c’est en fait Nourillaev qui était proche de marquer avec une contre-attaque. Alors que le temps réglementaire se rapprochait de la fin, dans une longue séquence de ne-waza, Nourillaev, encouragé par le public, était si près de bloquer le bras de son adversaire mais ce dernier résistait. En golden score, c’est au tour d’Emomali d’être sur le point d’appliquer un shime-waza. Quel match ! Les deux concurrents n’avaient d’autre choix que de continuer à attaquer et à contre-attaquer. Finalement, alors que Sardor Nurillaev tentait de lancer avec ura-nage pour contrer un uchi-mata, Emomali a eu l’idée de laisser son pied à l’intérieur avec un ko-uchi-gari et de marquer ippon. Les deux athlètes pouvaient être félicités, mais la médaille d’or est revenue à Nurali Emomali du Tadjikistan.

Walide Khyar (FRA) croyait fermement qu’il avait aujourd’hui toutes les armes nécessaires pour atteindre la finale. Tête de série numéro un, troisième aux World Judo Masters à Jérusalem et cinquième à Paris en février. Khyar avait encore une chance de monter sur le podium. Pour cela, il a affronté Willian Lima (BRA) lors du premier match pour une médaille de bronze. En dépit d’avoir deux gros lanceurs sur le tatami, le temps normal passait rapidement, avec deux shido chacun. Le troisième shido a été attribué à Lima lors du score d’or alors qu’il quittait clairement la zone de compétition. Une médaille de bronze et un arrêt après avoir été tête de série du tournoi pour Walide Khyar.

La France avait la possibilité de placer un autre athlète sur le podium grâce à Maxime Gobert (FRA), opposé à Mukhriddin Tilovov (UZB) mais Gobert n’a pas pu imiter son coéquipier et monter sur le podium puisqu’il a été pénalisé trois fois, offrant la médaille de bronze à Moukhriddine Tilovov.