Manuel Lombardo de retour au niveau souhaité avec l'or d'Antalya

Manuel Lombardo de retour au niveau souhaité avec l’or d’Antalya

Pointant une lointaine 31e place mondiale, pas tout à fait à la hauteur de ses qualités d’athlète, l’Italien Manuel Lombardo, qui a été champion du monde junior en 2018, est un compétiteur solide qui peut battre tout le monde et qui mérite donc de remonter dans le classement. . Il l’a prouvé aujourd’hui en remportant sa demi-finale par waza-ari contre Heydarov, s’offrant ainsi une finale contre le champion du monde en titre Tsogtbaatar Tsend-Ochir.

Pour Lombardo il faut dire que ce retour au plus haut niveau est une libération. Originaire de Turin en Italie, il est venu au judo grâce à son frère Daniel. Il a grandi dans le sport avec le champion olympique Fabio Basile, Manuel et Fabio ayant les mêmes entraîneurs Raffaele et Pierangelo Toniolo. Sachant que Manuel, où qu’il soit après un concours, aime trouver la meilleure pizza de la ville, restait à savoir quelle couleur de médaille il aurait autour du cou au dîner : or ou argent ?

Lombardo a été le premier à écoper d’un penalty car il a été poussé hors du tatami et n’a pas pu s’échapper, tandis que Tsend-Ochir a été pénalisé pour passivité un peu plus tard. Le judoka italien a alors lancé un seoi-nage incroyablement rapide, qui s’apprêtait à propulser l’athlète mongol au sol. Pour éviter d’être projeté, il a utilisé sa tête, ce qui est interdit. Pour cela, il a été disqualifié, donnant la médaille d’or à Lombardo.

Le premier match pour une médaille de bronze a opposé Vladyslav Kazimirov (UKR) à Igor Wandtke (GER). L’Allemand n’a pas passé une très bonne journée au bureau mais il a tout de même atteint le dernier bloc, montrant la qualité de judoka qu’il est. Kazimirov a pris le meilleur départ, combinant une technique de seoi-nage avec une poursuite au sol initialement notée, mais ensuite logiquement annulée. La bataille entre les deux hommes continua sans qu’aucun shido ne s’affiche sur le tableau de bord. Alors qu’il ne restait que quelques secondes au compteur, Kazimirov a choisi le meilleur moment pour marquer et remporter la médaille à la fin.

En tête du tableau, on attendait Hidayat Heydarov (AZE). Le numéro deux mondial était bien installé en tête de série et la journée avait bien commencé pour lui après de belles victoires contre Erdenebayar Batzaya (MGL), superbe vainqueur du Grand Chelem de Tbilissi la semaine dernière, puis contre Ioan Dzitac (ROU) et Vladyslav Kazimirov ( UKR). Il devait encore affronter Manuel Lombardo (ITA) en demi-finale.

L’Azerbaïdjan espérait l’or chez les -73 kg. Ils se sont contentés du bronze, puisque le deuxième match pour le bronze a opposé les deux combattants azéris, Nurlan Osmanov (AZE) et Hidayat Heydarov (AZE). Après un match très fermé et serré, tant les athlètes se connaissent si bien, c’est Heydarov qui a remporté la médaille, avec une victoire au sol de sankaku-jime.

Depuis son fantastique titre de champion du monde obtenu à Tachkent l’an dernier, Tsogtbaatar Tsend-Ochir a du mal à retrouver son judo. Hormis une cinquième place à Tel-Aviv en février, chacune de ses sorties sur le circuit mondial s’est soldée par un échec. Grand Chelem de Tokyo, non placé, Grand Chelem de Tbilissi il y a une semaine, encore non placé. Alors que les prochains championnats du monde approchent et que Tsend-Ochir doit défendre son titre, le retrouver en finale d’un grand chelem est de bon augure, ce qui lui permettra d’aller à Doha un peu plus serein.