Luka Mkheidze donne le ton pour 2024
Le soutien du public lors du 50e Grand Chelem à Paris a évidemment été une force supplémentaire pour Luka Mkheidze, qui n’a pas manqué l’occasion de battre le champion du monde pour accéder à la finale. Le public pourrait se réjouir ! Il restait cependant encore une étape importante à franchir pour que la Marseillaise résonne à l’Accor Hôtel Arena. Ce défi s’appelait Harim Lee (KOR), médaillé de bronze aux Championnats du monde de Doha 2023 et vainqueur face à Yung Wei Yang (TPE) en demi-finale vendredi.
S’il y a quelque chose de garanti lorsqu’une finale a lieu, suivant un plan tactique très complexe, dont seuls parfois les connaisseurs peuvent apprécier les détails, devant le public de Bercy, tout prend une autre dimension. Lorsqu’un judoka est français, en l’occurrence Luka Mkheidze, on peut s’attendre à une ambiance incroyable. La finale de la journée fut tendue et fermée, aucun des deux athlètes ne parvenant à trouver la moindre occasion de lancer. On ne peut pas dire qu’il n’y ait pas eu de tentatives, bien au contraire, mais rien n’a semblé plaire aux deux concurrents. Mkheidze a été pénalisé pour avoir attrapé sous la ceinture pendant le temps normal et c’est finalement la même erreur qui lui a valu la victoire au golden score, quand Lee a reçu un shido pour la même erreur. C’est une première victoire pour Mkheidze à Paris, une troisième médaille d’or au niveau du grand chelem.
Vêtu de son magnifique écusson rouge et classé en tête de série méritée, Francisco Garrigos (ESP) a attaqué la journée avec brio, enchaînant les victoires. Visiblement en forme, personne n’a pu lui résister sur le chemin de la demi-finale. Après un premier match contre Johan Rojas (COL), il a battu Won Jin Kim (KOR) et Taiki Nakamura (JPN). En demi-finale, il était opposé à Luka Mkheidze, qui, devant son public, s’est également illustré sans faute lors de la première phase de la compétition.
Sans doute déçus de ne pas être en finale, Taiki Nakamura (JPN) et Yung Wei Yang (TPE) avaient encore une chance de figurer sur le podium, qui à Paris a toujours un goût particulier, puisqu’ils se sont qualifiés pour la première épreuve pour la médaille de bronze. . La première partie du concours étant entièrement réservée à Yang, Nakamura a reçu un premier shido pour passivité mais le premier score est venu du judoka japonais, avec un seoi-nage presque parfait pour le waza-ari, poussé jusqu’au bout. Nakamura a simplement dû garder le contrôle jusqu’au coup de gong pour remporter la médaille de bronze. OK, disons ça simplement, mais en judo rien n’est jamais facile à ce niveau.
Pour Dilshot Khalmatov (UKR) et Francisco Garrigos (ESP) tout n’était pas perdu puisqu’eux aussi avaient la chance de figurer parmi les vainqueurs de ce grand chelem. A quelques mois des Jeux, obtenir une médaille dans la capitale française n’est pas anodin. Au terme d’un combat tactique, Francisco Garrigos a remporté la médaille de bronze, tandis que Dilshot Khalmatov a été pénalisé à trois reprises, flirtant trop souvent avec la limite de la surface de compétition. Il s’agit de la 8e médaille du grand chelem pour le champion du monde.