Lucie Decosse a gagné en confiance et en médaille d'or olympique en 2012

Lucie Decosse a gagné en confiance et en médaille d'or olympique en 2012

L'une des athlètes féminines les plus dominantes dans les catégories zéro était Lucie Decosse. Lucie Decosse, est devenue championne olympique à Londres en 2012 dans la catégorie des -70 kg. Elle était déjà triple championne du monde en 2005, 2010 et 2011 à cette époque, Jo Crowley de l'IJF lui a demandé si elle était devenue championne olympique à cause de ce personnage ou si Decosse était devenue cette personne après avoir remporté la médaille d'or olympique ?

« J’ai gagné l’or olympique à 31 ans. Mon expérience au haut niveau a été très longue et c’était vraiment la fin de ma carrière. J’ai terminé 7e à mes premiers Jeux, puis 2e aux suivants. J’ai gagné l’or la troisième fois, pas à 17 ans comme Iliadis. Je n’ai jamais abandonné mon objectif. »

« Je ne peux pas dire que c'est mon caractère ou ma détermination qui ont fait ça. J'ai ces qualités comme beaucoup de judokas. L'expérience de deux Jeux Olympiques et de sept participations aux championnats du monde avant ce titre, c'est arrivé après tout ça. Ce n'est pas comme si j'avais toujours eu l'impression d'être le meilleur, c'est l'accumulation d'expérience. »

Je suis déterminée et c'était mon seul objectif. Je n'ai pas choisi de me concentrer sur mes études. Quand j'ai rejoint l'équipe de France, je voulais être championne olympique. Il n'y avait pas d'autres passe-temps ou distractions. J'ai rejoint les seniors à 19 ans et j'étais réserve pour les Jeux de Sydney en 2000. Mon histoire commence vraiment par cette sélection, pas les années cadettes ou juniors, c'était pour le plaisir. En seniors, on veut être championne d'Europe, du monde ou olympique et même s'il y a de gros tournois pour les jeunes athlètes et si on les gagne, ce serait cool, ce n'est pas encore vraiment une carrière. Ce n'est peut-être pas comme ça partout, c'est peut-être spécifique à la France. J'ai été championne du monde junior mais juste après, je suis retournée à l'entraînement et il y avait Marie-Claire, Célin Lebrun, Séverine et tu t'entraînes avec elles et tu sais toutes que ce que tu as fait, ce que tu as gagné, ce n'est vraiment rien encore. En France, il y a beaucoup de champions et donc les attentes sont différentes. »

« Au début de cette année (2024), j'ai fait un podcast et ils ont commencé avec les Championnats d'Europe de 2002 mais j'ai dit « non, ce n'est rien ». Ce n'est pas rien mais ce n'est pas le grand objectif. On peut gagner ça une fois, deux fois ou trois fois mais c'est presque une obligation. Sur le mur de l'INSEP, il n'y a que des champions du monde et des champions olympiques. »

La médaille d’or vous a-t-elle changé ?

« Cela a changé ma confiance pour le reste de ma vie. J’avais confiance en ma carrière de judo et en mes objectifs et j’étais déterminé. Je suivais une voie avec tout mon esprit mais dans ma vie en dehors du judo, j’étais peut-être timide. J’étais quelqu’un dans le judo et lorsque j’ai remporté l’or olympique, c’est à ce moment-là que j’ai pensé que peut-être dans ma vie je pourrais aussi avoir confiance en moi, dans des projets en dehors du judo. Sans être un champion, je ne serais pas comme ça. Cette médaille d’or m’a donné confiance en ma vie future. »

« J'étais une personne sur le tatami et une autre en dehors du tatami. Je repense à mes combats et je pense que ce n'est pas moi. Je vois quelqu'un de tellement concentré et concentré et quand je termine, je suis toujours très cool, je suis détendu.

En 2024, à Paris, en vue de ces nouveaux Jeux Olympiques, j'ai de nombreuses occasions et propositions de parler de mes expériences et ces derniers mois, j'ai vraiment réalisé qu'il s'agissait de champions olympiques et pas seulement de médaillés. Ils veulent des médaillés d'or. Pour être champion olympique, il faut se concentrer spécifiquement sur les Jeux Olympiques. Pour être médecin, il faut étudier pour devenir médecin, c'est logique !

« Etre premier en France, c'est un gros boulot et il y a beaucoup de bons candidats. Une fois qu'on est premier, ce n'est pas encore gagné, il faut être constant. La seule solution pour moi, c'est de se concentrer à 100%. On peut peut-être faire quelques études mais ça ne peut pas être son objectif principal et c'est trop difficile de faire deux choses difficiles en même temps ! »

« Un entraîneur m’a dit quelque chose au début de ma carrière de judoka, alors que je n’avais pas encore commencé : je faisais du o-uchi-gari et ça ne marchait pas, alors je n’ai pas réessayé et j’ai perdu ce combat. Cet entraîneur m’a demandé si je voulais perdre. Bien sûr, j’ai dit non. « Veux-tu être champion ? Alors, comme tu as choisi un sport de combat, tu dois te battre. Maintenant, quand c’est dur, tu arrêtes ! » Il m’a dit que je devais continuer. Alors, j’ai changé d’état d’esprit et j’ai commencé à me battre jusqu’au bout. Après cela, même si une compétition était courte, j’avais toujours une concentration si forte que j’étais toujours épuisé. »

Une concentration profonde, un esprit qui se bat jusqu'au bout, de l'humilité et une acceptation de la situation dans son ensemble caractérisent l'approche de Lucie vers une carrière extraordinaire.