La Slovaque Patricia Tomankova brille une fois de plus avec une nouvelle médaille d'or
Les Championnats du monde cadets de judo à Lima ont connu un début électrisant, la division féminine des moins de 44 kg étant dominée par la Slovaque Patricia Tomankova, tête de série numéro 1 mondiale en titre depuis deux ans. Le parcours de Tomankova jusqu'à la finale s'est déroulé sans pratiquement aucune opposition, reflétant sa domination dans la division. Avec déjà deux médailles mondiales cadettes à son actif, le bronze à Sarajevo en 2022 et l'or à Zagreb en 2023, Tomankova était sur le point d'ajouter une autre médaille d'or à sa collection. Sa victoire aux championnats européens cadets plus tôt cette année a encore renforcé son statut de favorite.
Juliana Yamasaki du Brésil, tête de série numéro deux, a rejoint Tomankova en finale, garantissant que la finale serait un combat de grande qualité entre les deux meilleurs judokas de la division.
Dans la catégorie des -40 kg, la compétition s'est déroulée de manière presque parfaite, les quatre têtes de série se qualifiant pour les demi-finales. La seule surprise a été l'absence de surprises, les matchs se déroulant comme prévu. L'Espagnole Aiora Martin Carriches, tête de série numéro 1, a battu l'Italienne Aurora Ferro, tête de série numéro 4, pour se qualifier pour la finale. Elle a été rejointe par la Française Mathilde Aurel, qui a vaincu la Polonaise Sandra Walendzik, tête de série numéro 3, pour s'assurer une place en finale.
L'étoile montante du judo slovaque, désormais double championne du monde cadette, a récemment visité les Jeux olympiques de Paris en compagnie de Jozef Tomanek, président de la Fédération slovaque de judo. À seulement 18 ans, Tomankova a déjà fait des progrès significatifs dans sa carrière de judoka, avec trois titres continentaux et deux médailles d'or mondiales à son actif. Son passage à Paris a été à la fois une expérience inspirante et éducative, lui permettant d'être témoin du judo de haut niveau et d'envisager son propre avenir sur la scène olympique.
Tomankova a été particulièrement inspirée par la Suédoise Tara Babulfath, qui a remporté une médaille de bronze dans la catégorie des -48 kg aux Jeux olympiques, entrant ainsi dans l'histoire en devenant la première médaillée olympique suédoise en judo. La réussite de Babulfath, surtout à un si jeune âge, a trouvé un écho chez Tomankova, alimentant sa détermination à atteindre des sommets similaires dans sa carrière.
A l'approche des Championnats du monde cadets, Tomankova se concentre sur la défense de son titre tout en conservant la motivation qu'elle a acquise grâce à son expérience olympique. Elle espère suivre les traces de Jozef Krnac, le seul médaillé olympique de judo de Slovaquie, qui a remporté l'argent aux Jeux d'Athènes en 2004.
Tomankova est déterminée à laisser sa propre marque dans le judo, avec en ligne de mire les Jeux olympiques de 2028. Son parcours à Paris a renforcé sa conviction qu'avec beaucoup de travail et de dévouement, elle peut réaliser son rêve de devenir championne olympique et contribuer à l'héritage du judo slovaque.
La course remarquable de Toptygin
Le judoka russe Aleksei Toptygin, qui concourait sous les couleurs de la Fédération internationale de judo (IJF), a fait preuve d'une habileté et d'une détermination exceptionnelles dans la catégorie des moins de 50 kg. Bien qu'il n'ait pas été classé tête de série, Toptygin a fait forte impression lors de ses premiers combats, démontrant que les classements ne sont pas toujours garants de succès.
Au premier tour, Toptygin a exécuté un tai-otoshi impeccable, une projection de la main qui a laissé les spectateurs et les adversaires stupéfaits par ses prouesses techniques. Sa performance n'a pas été qu'un feu de paille ; au deuxième tour, il a affronté la tête de série numéro un et a une fois de plus prouvé sa valeur en remportant une nouvelle victoire. Cette victoire l'a propulsé en quart de finale, où il a continué son parcours impressionnant.
Le parcours de Toptygin ne s'est pas arrêté là. En quart de finale, il a affronté Husiyeev d'Azerbaïdjan, tête de série numéro 4, qui était favori pour atteindre la finale. Cependant, Toptygin a été implacable, battant Husiyeev et se qualifiant pour les demi-finales. Husiyeev, désormais relégué au tableau de repêchage, devait se battre pour une médaille de bronze plus tard dans la journée.
La lutte des graines
Les surprises se sont poursuivies dans la catégorie des -50 kg, puisque le deuxième favori, le Brésilien Carlos Filho, a également chuté plus tôt dans la compétition, ne parvenant pas à se qualifier pour les derniers tours. Il ne restait donc que les troisième et quatrième têtes de série pour porter le flambeau des judokas les mieux classés. Cependant, avec la défaite de Husiyeev face à Toptygin, seul le Brésilien Pereira, troisième tête de série, a réussi à atteindre les demi-finales et a finalement obtenu sa place en finale. Pereira, contrairement à ses camarades têtes de série, a traversé sa moitié de tableau sans difficulté, ce qui lui a valu une confrontation passionnante avec Toptygin pour la médaille d'or.
La quête d'un autre titre pour Mamishov
Dans la catégorie des -55 kg, le champion des -50 kg de l'année dernière, Nihad Mamishov, était de retour en action, cette fois dans une catégorie de poids supérieure. Le judoka azerbaïdjanais a prouvé que son succès n'était pas un hasard, en éliminant ses adversaires du Canada, de Pologne et de Hongrie pour atteindre les demi-finales. Il y a affronté la tête de série numéro 2, l'Ukrainien Khazar Heydarov, dans un match très attendu. L'expérience et le talent de Mamishov ont brillé lorsqu'il a battu Heydarov pour réserver sa place en finale, ouvrant ainsi la voie à un deuxième titre mondial cadet potentiel.
L'adversaire de Mamishov en finale était le Mongol Bat-Enerel Batbileg, qui a fait preuve d'une détermination et d'un courage immenses lors de ses matchs du matin. Le parcours de Batbileg jusqu'à la finale a été marqué par des victoires acharnées, et son match contre Mamishov promettait d'être une compétition palpitante.