La dorée Catherine Beauchemin-Pinard vengeresse Paris

La dorée Catherine Beauchemin-Pinard vengeresse Paris

Lors de la deuxième journée du Grand Chelem à Tel-Aviv, Catherine Beauchemin-Pinard (CAN) et Maylin Del Toro Carvajal (CUB) se sont révélées les plus en forme aujourd’hui, alors qu’elles se sont toutes les deux qualifiées pour la finale après des matches U63kg où elles ont parfois dû tirer sur réserves profondément enfouies.

La médaillée olympique et mondiale Catherine Beauchemin-Pinard avait un avantage sur papier par rapport à son adversaire. Malgré un premier shido pour ne pas saisir, Maylin Del Toro Carvajal a été le premier à attaquer mais sans score. Elle n’a certainement pas eu peur mais le premier score est venu de la judoka canadienne, qui a appliqué un kata-guruma presque parfait. Suite à cette action brillante, elle a continué au sol pour finalement déplier le bras de Del Toro pour conclure avec une clé de bras pour ippon. Catherine Beauchemin-Pinard a été la plus forte aujourd’hui, sans aucun doute.

Beauchemin-Pinard peut maintenant se targuer d’avoir remporté six médailles en Grand Chelem, dont trois d’or. Pourtant, celle d’aujourd’hui était sa première sur ce circuit depuis 2021. Elle savourait donc chacune de ses victoires en Israël.

« J’étais déçu de ma cinquième place à Paris, donc je suis vraiment content d’avoir renversé la vapeur et d’avoir fait un retour aujourd’hui », a déclaré le médaillé d’or.

En grande finale, elle a battu la Cubaine Maylin Del Toro Carvajal, qui était celle qui l’avait privée d’une place sur la troisième marche du podium il y a deux semaines, au Grand Chelem de Paris.

« En allant chercher cette médaille, j’avais un peu l’impression de me venger. Je voyais l’erreur que j’avais commise à Paris et je ne voulais pas que cela se reproduise. J’évitais tout contact avec elle et je gardais mes distances. Je me suis concentré sur mon propre judo et sur le fait d’éviter ses pièges.

La stratégie semble avoir porté ses fruits. La Québécoise a marqué un waza-ari en jetant son adversaire au sol une minute et quarante secondes après le début du combat. Puis, après plusieurs autres efforts au sol, elle a attrapé le bras de Del Toro Carvajal, la forçant à abandonner et marquant un ippon pour la victoire.

Beauchemin-Pinard, l’actuel vice-champion du monde, a commencé le tournoi en battant Anja Obradobic de Serbie par ippon en prolongation. Elle a ensuite éliminé Laura Fazliu du Kosovo et Katharina Haecker d’Australie par ippon, en moins de deux minutes chacune.

«Mon premier combat de la journée a été difficile. J’ai eu du mal à la renverser, mais j’ai trouvé une ouverture au sol, ce qui m’a permis de gagner. Dans mes autres combats, j’étais prêt à tout ! Avec chacun de mes adversaires, j’avais quelque chose à prouver, donc je suis vraiment content.

Laura Fazliu (KOS) et Gili Sharir (ISR) se sont qualifiées pour le premier match pour une médaille de bronze. Malgré l’incroyable soutien reçu par Gili Sharir, elle n’a pas pu le récompenser et a dû tirer sa révérence, offrant la victoire à Laura Fazliu pour le Kosovo.

La deuxième compétition pour la médaille de bronze a été disputée par Lucy Renshall (GBR) et Katharina Haecker (AUS). Lucy Renshall n’a donné aucune chance à Katharina Haecker, après l’avoir épinglée pour remporter sa neuvième médaille dans un grand chelem.

C’était aussi le jour du retour de Clarisse Agbégnénou (FRA) après une longue pause dans sa carrière, depuis les derniers Jeux Olympiques. Son palmarès et son envie de revenir au plus haut niveau mondial, ne nous portent vraiment qu’à l’admiration, mais il faut avoir tout autant d’admiration pour celles qui, en l’absence de la reine de la catégorie, mais elle ont terminé avec un septième place à Tel-Aviv, au moins deux judokas étaient meilleures sur le tatami qu’Agbégnénou : Katharina Haecker (AUS) et Laura Fazliu (KOS).

Beauchemin-Pinard qui a atteint la finale aujourd’hui, après avoir chuté sous la Kosovan avec un seoi-otoshi, s’est très bien rattrapée, surtout parce qu’on sait que c’est son modus operandi normal. Elle est la preuve de la valeur d’une éthique de travail et soutient également la légitimité et l’exactitude de la liste de classement. Elle était la tête de série numéro 1 et a terminé la journée sur la plus haute marche du podium.