« J'ai toujours su que j'étais différent » – Le phénomène invaincu Sanzhar Zakirov se sent destiné à devenir un grand combattant du MMA
L'étoile montante invaincue Sanzhar « Tornado » Zakirov se prépare désormais pour ses débuts très attendus aux États-Unis, alors qu'il affrontera la sensation japonaise Hiroba Minowa le 6 septembre à ONE 168 : Denver.
Ce combat de MMA poids paille se déroulera à la Ball Arena de Denver, dans le Colorado, et ce sera l'occasion pour l'athlète ouzbek de prouver qu'il appartient aux meilleurs des meilleurs dans la plus grande organisation d'arts martiaux du monde.
« Tornado » a dominé le ONE Friday Fights avec un score de 3-0, s'imposant comme un nom passionnant à suivre. Maintenant que la plus grande opportunité de sa carrière approche à grands pas, les fans meurent d'envie d'en savoir plus sur ce talentueux artiste du KO.
Voici le parcours du jeune homme de 21 ans vers les lumières brillantes du ONE Championship.
« J'ai détesté perdre »
Depuis qu’il s’en souvient, Zakirov aimait toute activité qui faisait bouger son corps.
Il admet être un mauvais élève, peu intéressé à s'asseoir dans une salle de classe pour apprendre des choses qui, selon lui, ne lui seraient pas utiles.
Il a déclaré à onefc.com :
« J’étais sceptique à propos de l’école. Je savais que cela n’aurait aucune incidence sur ma réussite dans la vie, alors je séchais souvent les cours. On me trouvait surtout à la salle de sport.
« D'ailleurs, j'avais un D en éducation physique, mais cela ne veut pas dire que je n'aimais pas étudier. Je lisais beaucoup de livres à la maison. »
Ultra-compétitif par nature, Zakirov a grandi en combattant – une expérience qui l’a sans aucun doute conduit sur la voie de devenir l’artiste martial mixte de classe mondiale qu’il est aujourd’hui :
« La seule chose dont je me souviens de mon enfance, c’est que je détestais perdre, même dans les petites choses. J’ai toujours voulu être le numéro un dans tout.
« Je me souviens que les enfants plus âgés me faisaient toujours me battre avec les adultes dans la rue, et il était impossible de refuser. Alors je devais me battre. »
Gravir les échelons
Entre deux bagarres dans la rue, le jeune « Tornado » s’est entraîné formellement à l’art de frappe du taekwondo, dès l’âge de 5 ans.
Malgré ses succès dans de nombreux tournois en Ouzbékistan, il garde des sentiments mitigés à propos de son parcours dans le sport. La discipline extrême de son entraîneur lui a laissé un goût amer, mais elle lui a aussi inculqué la force mentale sur laquelle il s'appuie aujourd'hui en tant que combattant.
Zakirov a expliqué :
« Mon premier art martial a été le taekwondo. J’ai consacré mes cinq premières années de sport à cet art martial. Je détestais ce sport parce que l’entraîneur nous battait très brutalement avec un bâton et nous écrasait psychologiquement.
« C’est peut-être grâce à ça que je suis devenu mentalement fort. »
Zakirov a montré des signes prometteurs en taekwondo. Il n'a pas tardé à ajouter à son programme le judo et les arts martiaux mixtes et a passé son adolescence à accumuler les victoires et les titres amateurs sur la scène régionale.
À 18 ans en 2021, il a fait ses débuts professionnels et n'a pas regardé en arrière, compilant un record impeccable de 12-0 avec un taux de finition presque parfait.
De son côté, il estime que le succès en MMA est tout à fait naturel :
« J’ai toujours su que j’étais différent et que je pouvais accomplir beaucoup de choses, car j’avais presque toujours une longueur d’avance sur les autres dans n’importe quelle compétition. »
Luttes et sacrifices
Contrairement à de nombreux combattants nord-américains ou d’Europe occidentale qui ont pleinement accès à des camps d’entraînement d’élite et à une instruction de classe mondiale, Zakirov a eu du mal à trouver la formation dont il avait besoin en Ouzbékistan, où la scène MMA en est encore à ses balbutiements.
Pour réaliser ses rêves, il se rendait souvent au Daghestan et dans d’autres régions de Russie. Ces voyages lui coûtaient de l’argent, mais il était prêt à faire les sacrifices nécessaires pour s’offrir une formation de qualité :
« Le MMA en Ouzbékistan n’est pas sponsorisé, comme 80 % des autres arts martiaux. Les camps d’entraînement, les compétitions et la préparation nécessitent des fonds, j’ai donc dû travailler tout le temps.
« J’ai aussi subi une opération et de nombreuses blessures à cause des arts martiaux. On peut dire que j’ai mis ma santé et mes finances en jeu, mais je n’ai aucun regret. »
Avec le recul, Zakirov dit que joindre les deux bouts tout en gravissant les échelons en tant que combattant d'élite a été la période la plus difficile de sa carrière :
« C’était terriblement difficile. J’ai travaillé dur – comme agent de sécurité, livreur, serveur et vendeur de glaces pour gagner de l’argent pour les camps d’entraînement.
« Au final, ce que j’ai gagné, je l’ai dépensé en voyages d’entraînement au Daghestan et à Moscou. »
Prêt à prouver qu'il appartient à la communauté
À seulement quelques semaines de ses débuts en prime time nord-américains lors du retour à succès de ONE aux États-Unis, Zakirov ne se soucie pas de décrocher des petits boulots pour payer ses factures.
Il a fait ses débuts chez ONE en août dernier lors du ONE Friday Fights 28, où il a battu le remarquable philippin Dave Bangguigui. Depuis, il a remporté quatre autres victoires en dehors de ONE, ainsi que deux autres victoires impressionnantes au ONE Friday Fights, ce qui lui a permis de décrocher un contrat lucratif à six chiffres et une place dans la liste mondiale de ONE.
Au ONE 168 : Denver, Zakirov devra faire face à une énorme avancée dans la compétition lorsqu'il affrontera le prétendant poids paille MMA classé n°4 Minowa – l'un des adversaires les plus coriaces de la division.
« Tornado » a parlé de son ascension fulgurante et de sa confiance inébranlable :
« La première opportunité s'est présentée au ONE Friday Fights. Mon adversaire avait un bilan de 9-1, mais j'ai réalisé que c'était l'occasion à ne pas manquer, l'occasion que j'attendais pour faire mes preuves.
« Quant à mon passage à ONE et à un combat contre un gars du top 5, je ne pense pas qu'il y ait besoin de commentaires. Je serai là pour le vaincre et récupérer ce qui m'appartient ! »