Hifumi Abe supérieur à Antalya comme entraînement utile pour les Jeux olympiques
Le champion olympique Hifumi Abe apparaissait plus que jamais comme le favori pour se succéder cet été à Paris. Lors du Grand Chelem d'Antalya, il ne faisait aucun doute que le grand favori serait Hifumi Abe (JPN). La question que se posaient tous les fans de judo était de savoir comment il parviendrait à se qualifier pour la finale et donc si quelqu'un serait en mesure de le défier pour la suprématie dans la catégorie.
Hifumi Abe est apparu en pleine forme et en pleine possession de ses moyens, profitant de la moindre erreur de ses adversaires pour les projeter fort, vite et largement sur le dos avec contrôle. La compétition la plus dangereuse et la plus difficile pour lui a peut-être été la demi-finale contre le Français Walide Khyar, dont on connaît la détermination et la combativité. Les premières minutes du match ont été ce que l'on attendait de Khyar : offensif, toujours en avant, en poussant et en cherchant à déstabiliser. Ce plan n'a pas duré et c'est au milieu du combat que le magicien Abe s'est pleinement engagé dans sa première attaque puissante. Un sode-tsuri-komi-goshi combiné à un o-soto-gari en deux temps a catapulté Walide Khyar dans les airs pour un atterrissage loin d'être fluide sur le dos. Le patron était bien Abe.
Nurali Emomali (TJK) a continué sur sa lancée en étant l'affiche de la finale contre Hifumi Abe. Imitant une nouvelle fois sa sœur qui venait de gagner avant lui, Hifumi Abe n'a pas laissé de chance à son vaillant adversaire. Après avoir été pénalisé d'un shido, Abe a réduit l'écart avec Emomali, engageant sa jambe pour un énorme o-uchi-gari qui a fait atterrir le judoka tadjik à plat sur le dos pour ippon. Aujourd’hui, Hifumi était dans une forme incroyable et quand il est comme ça, rien ni personne ne peut l’arrêter.
Le Tadjikistan, pays qui s'apprête à accueillir dans quelques semaines le premier grand chelem de son histoire, a bien fait en plaçant un deuxième judoka dans le bloc final. Obid Dzhebov (TJK) s'est qualifié pour affronter Muhammed Demiral (TUR) lors du premier match pour une médaille de bronze. C'est allé assez vite. Après quelques attaques qui se sont révélées dangereuses, Muhammed Demiral sortait tout juste d'une tentative d'uchi-mata et s'est fait surprendre par une contre-attaque pour un net ippon. La médaille de bronze est revenue à Obid Dzhebov.
La deuxième compétition pour la médaille de bronze opposait deux judokas européens, David Garcia Torne (ESP) et Walide Khyar (FRA). Quel concours explosif ! Le premier waza-ari est allé à Garcia Torne avec une combinaison acrobatique de o-uchi-gari et ko-soto-gari de l'autre côté mais l'Espagnol n'a pas eu trop de temps pour en profiter puisqu'il a été projeté pour ippon quelques secondes plus tard. La médaille de bronze est revenue à Walide Khyar.