Encore ces Birkenstocks comme arme secrète pour Anna Monta Olek

Encore ces Birkenstocks comme arme secrète pour Anna Monta Olek

La finale du Grand Prix de Linz chez les femmes -78kg a opposé Yuliia Kurchenko et Anna Monta Olek, dans un combat qui s’annonçait de haute intensité. L’intensité était forte, c’est sûr, mais aucun des finalistes n’a pu marquer pendant le temps réglementaire. Ils sont entrés dans le Golden Score, Kurchenko ayant deux shido à son actif, tandis que la judoka allemande en avait un. 1 minute et quarante secondes plus tard, Anna Monta Olek pouvait enfin appliquer sa combinaison de grip croisé et d’o-uchi-gari pour waza-ari et une troisième médaille d’or dans un Grand Prix.

Anna Monta Olek acquiert son expérience internationale pendant que ses compatriotes -78kg se battent pour une place à Paris, Olek s’échauffe pour le long terme avec cette médaille d’or en poche. Elle s’y habitue et a tenu à préciser son secret : à chaque fois qu’elle s’échauffe sur ses Birkenstocks, elle remporte une médaille. Connaissant le secret, nous espérons toujours qu’elle réussira à l’avenir, même sans tenue sophistiquée.

La Belge Vicky Verschaere, auteure d’un bon début de compétition, s’est retrouvée face à Yelyzaveta Lytvynenko (UKR) pour monter sur le podium. Probablement déçue de ne pas avoir atteint la finale, Lytvynenko a commencé avec un énorme uchi-mata qui a été récompensé par un waza-ari. La victoire semblait à sa portée, mais Verschaere est devenu plus précis et plus dangereux jusqu’aux 36 dernières secondes, quand Yelyzaveta Lytvynenko a trouvé une infime opportunité d’appliquer un deuxième uchi-mata. C’était un peu moins spectaculaire, mais le résultat était le même. Il s’agit de la troisième médaille de bronze pour le judoka ukrainien. Pour une première participation à un bloc final Vicky Verschaere s’en sort cependant bien et il faudra suivre le judoka belge à l’avenir.

Restait à savoir qui, entre Karla Prodan (CRO) et Rinoko Wada (JPN), pourrait compléter le podium de ce Grand Prix de Haute-Autriche 2024. Quel combat ce fut. Karla Prodan étant plus grande que son adversaire, elle a tenté d’imposer une prise par-dessus l’épaule pendant le temps normal et le golden score. Le problème est que cela créait autant d’opportunités que de problèmes. Pénalisée pour grip croisé, elle a également poussé Wada à être pénalisée. Au final, c’est un o-uchi-gari très disputé qui a offert à Prodan une médaille de bronze bien méritée après avoir marqué un waza-ari.

Le favori du jour était la tête de série numéro un Guusje Steenhuis (NED), qui n’a pas l’habitude de disparaître tôt dans un tournoi du World Judo Tour. Pour la gagnante récemment à Bakou et médaillée de bronze à Paris début février, la première apparition a été plus compliquée aujourd’hui, éliminée lors de son concours par la judoka japonaise Rink Wada aux tirs au but.

Avec cette première surprise, le tirage au sort s’ouvrait sur une victoire finale inattendue. Wada a poursuivi sur sa lancée en battant Vicky Verschaere (BEL), pour affronter en demi-finale l’une des deux judokas ukrainiennes en forme de la catégorie. C’est en effet Yuliia Kurchenko (UKR) qui sort des tours préliminaires après une première victoire grâce à deux waza-ari (o-uchi-gari et uchi-mata) sur Linda Politi (ITA), puis une seconde sur Shu Huei Hsu. Wang (TPE). Contre l’AMA, Kurchenko a confirmé sa bonne forme grâce à un nouvel ippon.

Restait à savoir si nous allions assister à une finale 100% ukrainienne, puisque Yelyzaveta Lytvynenko s’est qualifiée dans la deuxième partie du tirage au sort, espérant rejoindre sa compatriote pour concourir pour l’or, mais Anna Monta Olek (GER) lui a fait obstacle. et le mur était trop haut pour être escaladé pour Lytvynenko, qui s’inclina sur un waza-ari.

Dans une catégorie où l’Allemagne compte déjà deux athlètes de classe mondiale, l’émulation fonctionne à merveille. Quand Anna-Maria Wagner (WRL 3) ou Alina Boehm (WRL 7) ne sont pas là, il y a Anna Monta Olek (WRL 14) pour prendre le relais. Cela ne simplifie pas le choix des entraîneurs en matière de sélection mais c’est le genre de problème que de nombreux pays aimeraient avoir. Nous voyons ce type de situation de plus en plus fréquemment. Au final, cette saine compétition fait monter le niveau en flèche. L’Allemagne est un bon exemple en -78kg avec trois concurrents présents dans le top 15.