Diyora Keldiyorova retrouve son titre au Grand Chelem Bakou
Les plus grosses frappeuses de la catégorie, celles sur lesquelles on peut presque toujours compter pour remporter des médailles, étaient les têtes de série numéro un et deux à Bakou : Keldiyorova (UZB) et Giuffrida (ITA). Leurs objectifs étaient clairs, consolider et dominer.
Diyora Keldiyorova a traversé sa moitié de tableau comme un train à vapeur, ne laissant rien au hasard, dominant à parts égales en tachi-waza et en ne-waza, ne préférant ni l’un ni l’autre. Son brassard contre Martinez (MEX) au deuxième tour est survenu après seulement 18 secondes de compétition et lors du combat suivant, elle a éliminé l’athlète hôte, Valiyeva, en un peu plus d’une minute. Contre Puljiz en demi-finale, elle regardait dans une ligue différente, se qualifiant pour la finale comme si elle y appartenait.
Giuffrida a si clairement dominé lors de son premier match qu’Abeuvoa (KAZ) n’a pas répondu, amassant 3 pénalités en moins de 2 minutes. La double médaillée olympique italienne a ensuite sauté Asvesta (CYP) pour se qualifier pour une demi-finale contre la médaillée parisienne de 20 ans Ariane Toro Soler (ESP), qu’elle a également traversée de manière experte.
En finale, Keldiyorova et Odette Giuffrida se sont immédiatement mises au travail. Ce fut une compétition très rythmée, peut-être plus surveillée que les tours précédents mais avec beaucoup d’action. Le Sumi-Otoshi de Keldiyorova n’était certes pas classique mais il remplit les critères d’un sumi-otoshi. C’était une technique purement manuelle et dans la bonne direction pour un sumi-otoshi.
Odette Giuffrida maîtrise parfaitement l’utilisation des règles en sa faveur, mais Keldiyorova est en train de devenir le maître de l’analyse des adversaires et elle s’améliore de plus en plus au fil des mois. A la mi-course, sentant une entrée venant de l’Italienne, l’Ouzbékistan a utilisé ses mains pour transformer l’énergie présentée en contre, Giuffrida atterrissant largement sur le dos mais avec un léger manque de contrôle. Waza-ari a été donné après examen et le concours s’est poursuivi sans aucun autre ajout au tableau de bord. C’était l’or pour Keldiyorova et l’argent pour la double médaillée olympique.
Puljiz (CRO) s’est lancé dans une compétition pour la médaille de bronze, face à Gyertyas (HUN). Là, elle semblait mener la majeure partie de la compétition, mais elle a perdu pied dans un moment précipité sur lequel Gyertyas a pu capitaliser pour un waza-ari.
À partir de ce moment-là, Puljiz dominait encore plus et imposait deux penaltys au Hongrois mais le temps manquait pour égaliser le score positif. Elle l’a cependant fait, à quelques secondes seulement de la fin du temps normal. Elle semblait prête à remporter la médaille au début de la prolongation, mais elle n’a pas pu tenir sa ligne et a récolté ses deux pénalités pour égaliser le score à un waza-ari et deux pénalités chacune. Gyertyas a pris confiance et a mis la pression, ajoutant un 3ème shido à la carte de son adversaire, remportant la victoire de manière inattendue. C’est sa première médaille en Grand Chelem.
L’autre médaille de bronze a été disputée par Aidan Valiyeva (AZE) et Toro Soler (ESP). La compétitrice espagnole a trouvé peu de résistance contre l’une de ses techniques préférées et a lancé Valiyeva à deux reprises avec ko-uchi-gake pour monter sur le podium.