Aperçu de l'Open européen de Gyor

Comment réduire le jeu de shido ?

Les épreuves de judo olympiques étant terminées, la FIJ va bientôt mettre à jour les règles du judo pour le nouveau cycle olympique. Les règles actuelles suscitent de nombreux commentaires et critiques, notamment à la lumière du fait qu'il y a eu beaucoup de combats de shido et de matchs décidés par pénalités aux Jeux olympiques de Paris.

C'est un problème qui n'a pas de solution simple. Tant qu'il y aura des pénalités (shido), les joueurs utiliseront pleinement les règles pour gagner, en jouant au shido, si nécessaire.

La seule façon d'éliminer totalement le jeu de shido est d'éliminer le shido lui-même. S'il n'y a pas de shido, par définition il n'y a pas de jeu de shido. Mais cela poserait un tout nouveau problème : comment empêcher quelqu'un d'être totalement sur la défensive une fois qu'il a obtenu un waza-ari ?

S'il n'y a pas de shido, vous verrez encore moins d'ippons. Les joueurs viseront juste un waza-ari et tueront le temps pour le reste du match. Donc, se débarrasser du shido n'est vraiment pas une solution.

Une solution plus pratique serait peut-être de donner aux arbitres le pouvoir discrétionnaire de faire la distinction entre les attaques réelles et le jeu de shido. À l'heure actuelle, si vous attaquez votre adversaire avec une technique de drop et que l'attaque déplace votre adversaire, cela est considéré comme une véritable attaque… même si ce n'est peut-être pas le cas.

Peu importe que l'attaque n'ait aucune chance de réussir. Si elle provoque le déplacement d'Uke, elle est considérée comme une attaque légitime. C'est ce que prévoient les règles actuelles. Ces règles doivent être affinées.

Nous connaissons tous des joueurs experts en shido. Ils en ont fait un art. Ils se déplacent beaucoup et font beaucoup d'attaques de chute. De tels joueurs ne devraient pas être récompensés pour ne pas avoir essayé de lancer.

Bien sûr, il y a une part de subjectivité si les arbitres sont autorisés à pénaliser les joueurs pour avoir fait du shido. Mais il est important de comprendre que le shido lui-même est contraire à l'esprit du judo. Vous êtes censé essayer de projeter votre adversaire, pas de lui infliger une pénalité.

Il faut faire quelque chose à ce sujet. Il est important de conserver le shido car il doit y avoir un moyen de punir la passivité. Mais ce qui permet d'obtenir un shido doit être repensé. Comme mentionné précédemment, si quelqu'un s'engage clairement dans un jeu de shido, sans aucune intention de lancer des projectiles, il doit recevoir une pénalité.

En d'autres termes, avoir l'air occupé et constamment tomber ne devrait pas être une façon d'éviter un shido. La meilleure façon d'éviter un shido est d'essayer vraiment de le lancer.