Clarisse Agbégnénou critique les règles de sélection des porte-drapeaux français

Clarisse Agbégnénou critique les règles de sélection des porte-drapeaux français

La judoka française Clarisse Agbégnénou a exprimé dimanche 17 mars sur les réseaux sociaux son désaccord avec les règles de sélection des porte-drapeaux français pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Sa réaction fait suite à l’annonce du Comité olympique français ayant choisi d’exclure les candidats ayant déjà assumé ce rôle par le passé.

La judoka Clarisse Agbégnénou a été exclue d’une éventuelle candidature au poste de porte-drapeau aux JO de Paris, après avoir déjà rempli ce rôle en 2021. Elle a fait part dimanche 17 mars de son mécontentement sur les réseaux sociaux, évoquant sa frustration face à l’absence de spectateurs à Tokyo en 2021.

Selon les règles dévoilées le 13 mars par le Comité olympique français (CNOSF), les candidats au statut de porte-drapeau doivent, entre autres, avoir déjà participé à la compétition, ne pas avoir été condamnés pour dopage et ne pas avoir déjà été porte-drapeau des éditions précédentes, comme Clarisse Agbégnénou à Tokyo en 2021 ou Teddy Riner à Rio de Janeiro en 2016.

La judoka de 31 ans et double championne olympique a critiqué ce choix, qu’elle a expliqué sur Instagram. « Bien sûr, j’ai entendu dire que d’autres personnes devraient aussi être des porte-drapeaux », a-t-elle commencé. « Je voulais me représenter parce que ce n’était pas facile aux Jeux olympiques de Tokyo », a-t-elle poursuivi, faisant référence à une cérémonie d’ouverture réalisée avec un masque et sans public en raison de la pandémie mondiale de Covid-19. « Donc c’est quand même quelque chose que j’ai fait sans enthousiasme… Je me sens un peu inachevé. C’est pour ça que, pour moi, ça ne nous donne pas le droit de nous écarter en créant de nouvelles règles ! »

Porte-drapeaux élus par la délégation française

Quatre athlètes seront choisis pour assumer ce rôle lors de cette édition des Jeux Olympiques et Paralympiques, deux femmes et deux hommes. Mercredi 13 mars, la sextuple championne du monde a réagi à un sondage qui la plaçait en tête de liste des favorites au poste féminin. « Il y a des Français et des personnalités qui expriment une certaine envie, et d’un autre côté il y a des gens qui travaillent en coulisses pour imposer des conditions discriminatoires de désignation des porte-drapeaux », a-t-elle écrit sur X.

Le dimanche 17 mars, elle a finalement clôturé le débat en écrivant : « Maintenant, ce n’est plus un sujet ». Pour la première fois, les quatre porte-drapeaux des équipes olympiques et paralympiques seront élus par leurs pairs. Les fédérations pourront présenter chacune un candidat masculin et un candidat féminin. Le vote sera ensuite effectué par tous les athlètes de la délégation française. Les noms des quatre élus devraient être annoncés mi-juillet.