Alice Bellandi reprend l'élan

Alice Bellandi reprend l’élan

Pour la finale U78kg à Tel Aviv, Alice Bellandi et Madeleine Malonga sont entrées dans l’arène à des allures très différentes. Malonga s’est dirigée vers le tapis avec confiance et détermination tandis que l’Italienne a pris son temps et semblait se concentrer sur une bonne respiration et une concentration précise.

La première partition est venue de Bellandi à partir d’une combinaison d’osoto-gari et de ni-dan-ko-soto-gari. Les choses devinrent difficiles pour elle à partir de là avec la championne du monde française dominant de plus en plus la préhension. Avec 45 secondes restantes et shido La enregistré pour les deux athlètes, Bellandi a retrouvé son rythme et a attrapé dix extrémités des manches de Malinga, facilitant un barrage d’attaques seoi-otoshi. À la fin, ce n’était pas si beau, mais c’était puissant, intelligent et agréable. Bellandi a gagné et a ajouté une autre médaille d’or à son compte en croissance rapide.

Alice Bellandi a eu un laissez-passer au premier tour, comme c’est souvent le cas pour une athlète tête de série; numéro 2 en Israël mais on a la nette impression qu’elle court après la première place. Si elle continue comme elle est, elle pourrait bien y arriver.

Lors de son premier match, un concours de deuxième tour contre Otgonbayar (MGL), elle avait l’air de percer sa technique, agrippant les deux manches et roulant à travers un seoi-otoshi parfait et sans entrave après seulement 14 secondes. Aucune résistance, aucune autre option, juste une victoire nette et elle a de nouveau quitté le tatami.

Il a fallu une minute à Bellandi pour éliminer Posvite (FRA) en quart de finale, pour entrer en demi-finale contre le favori local Lanir (ISR). L’autre demi-finale a réuni Umeki (JPN) et Malonga (FRA), champion du monde contre champion du monde, chacun d’eux arrivant indemne avec seulement des obstacles mineurs à franchir en cours de route. Les 4 demi-finalistes étaient, franchement, à des lieues au-dessus des autres, même avec Sampaio (POR), Powell (GBR) et un autre champion du monde, Wagner (GER), à affronter.

La demi-finale de Bellandi était exactement ça, sa demi-finale ! Une minute et 20 secondes ont suffi pour lancer et tenir pour rencontrer la Française en finale. Malonga a jeté Umeki pour waza-ari et a tenu bon, ce n’est pas une chose facile à faire mais c’était la plus difficile à faire pour l’une ou l’autre des finalistes aujourd’hui.

Le deuxième match pour la médaille de bronze, disputé entre Posvite (FRA), qui a remporté les World Judo Masters en 2019, et le champion du monde 2015 Umeki (JPN), a également commencé à un rythme soutenu. La lourde main droite de Posvite a rendu les choses difficiles pour Umeki mais sa réponse a été bonne, pour réimposer sa lourde main gauche lors du prochain échange. La droite contre la gauche et l’européen contre l’asiatique ont créé un match passionnant, à la fois offensif et fidèle à l’essence du judo de compétition.

Alors qu’il restait une minute et qu’il y avait un shido du côté français et deux à côté du nom d’Umeki, ce dernier tenta un énorme ashi-guruma mais lâcha juste les prises à la dernière seconde, permettant à Posvite de s’échapper. En golden score et tout de suite la judoka française a de nouveau attaqué mais sans élan, se laissant vulnérable au sol et Umeki a capitalisé, la retournant et tenant pendant 20 secondes pour gagner ippon.