5 grands spécialistes du Juji-Gatame

5 grands spécialistes du Juji-Gatame

Vous trouverez ci-dessous cinq spécialistes remarquables du juji-gatame, présentés en fonction de l'époque à laquelle ils ont concouru. Oon Yeoh de JudoCrazy a sélectionné ces cinq meilleurs travailleurs de terrain.

Le premier spécialiste remarquable du juji-gatame est Aleksander Yatskevich, un judoka letton qui a concouru pour l'Union soviétique. Au cours de sa carrière, il a été champion du monde junior, trois fois champion d'Europe et médaillé de bronze olympique.

Iatskevich était surtout connu pour son juji-gatame roulant. Il n'était certes pas le seul joueur de son époque à pratiquer cette technique mais c'est lui qui l'a vraiment popularisée. En fait, regarder Iatskevich faire son célèbre juji-gatame roulant a inspiré Neil Adams à en proposer sa propre version.

La principale différence entre les versions Adams et Yatskevich concerne les poignées. Iatskevich passait son bras droit dans le bras gauche d'uke et, avec sa main libre (gauche), il saisissait l'une des jambes d'uke pour l'aider à tirer uke sur son dos.

Adams utilisait une poignée en figure 4, ce qui ne l'obligeait pas à saisir la jambe d'uke pour effectuer le roulis. La polyvalence de la poignée Figure-4 lui permettait de rouler vers la jambe d'uke ou vers la tête d'uke. Cette polyvalence était pleinement visible aux Championnats du monde de 1981 lorsqu'il a associé le Japonais Jiro Kase au bras pour remporter la médaille d'or des -78 kg. Après avoir tenté un drop ippon-seoi-nage vers la gauche, Adams a grimpé sur Kase et a commencé à le faire rouler. Au début, il fit rouler Kase vers sa tête, mais Case réussit à revenir sur son ventre. Adams a ensuite fait rouler Kase vers ses jambes et rien ne pouvait l'arrêter cette fois.

Le Français Stéphane Traineau pratiquait parfois le juji-gatame à la manière d'Iatskevich, mais il avait également sa propre variante qu'il utilisait à bon escient contre ses meilleurs adversaires. Il l'a utilisé lors des Championnats du monde de 1989 contre le double champion du monde Hitoshi Sugai du Japon. Et il l'a utilisé pour vaincre le Polonais Pawel Nastula et remporter l'or aux Championnats du monde de 1991.

Peu de judokas japonais aiment faire du juji-gatame. Lorsqu'il s'agit de newaza, de nombreux Japonais ont tendance à pratiquer l'osaekomi (maintien) ou le shimewaza (étranglement). Mais la Japonaise Natsumi Tsunoda, championne du monde et olympique, adore le juji-gatame. Son approche du armlock est très différente de celles de Iatskevich, Adams ou Traineau, qui pratiquent tous une sorte de juji-gatame roulant. Tsunoda préfère plutôt faire un armlock de transition, par lequel elle enclenche un armlock après avoir effectué un lancer (généralement tomoe-nage).

Une autre grande spécialiste du juji-gatame de transition est Diyora Keldiyorova, d’Ouzbékistan. Qu'il s'agisse d'un drop seoi raté ou d'un tomoe-nage raté, elle le suivra généralement immédiatement avec une clé de bras. Il est bien connu qu'elle fait cela, comme c'est le cas de Tsunoda. Mais peu de ses adversaires sont capables de l’arrêter. C'est dire à quel point elle est douée pour cette technique