Sanshiro Murao à nouveau sensationnel au Grand Chelem de Tokyo
La finale à Tokyo U90kg s'annonçait passionnante. Il faut dire que Sanshiro Murao a encore une fois démontré son immense technique : uchi-mata en 14 secondes au premier tour, o-soto-gari en 1 minute 19 au deuxième. En demi-finale, les choses ont été plus compliquées, puisqu'il a fallu 9 minutes 48 à Murao pour venir à bout de son compatriote Goki Tajima. De son côté, Maisuradze a remporté une victoire tactique au premier tour, avant d'épingler son adversaire au second. En demi-finale, le judoka géorgien s'est imposé au golden score par un waza-ari.
Tête de série numéro 1, numéro 2 mondial, médaillé d'argent olympique cet été à Paris et médaillé mondial, le CV de Sanshiro Murao parle de lui-même. Il était le grand favori de la catégorie. Il n’a pas déçu les pronostics et s’est qualifié pour la finale. Il a trouvé un mécène régulier du Grand Chelem de Tokyo, puisque c'est le judoka géorgien, Luka Maisuradze, déjà finaliste ici en 2023, qui lui barre la route.
En finale, le premier à mettre la pression sur son adversaire fut Maisuradze, mais le premier à se montrer dangereux avec des ashi-waza précis fut Murao sans score, ce qui conduisit à un premier shido pour le judoka géorgien. Alors que Murao continuait à pousser, Maisuradze était pénalisé une seconde fois. C’était l’heure du Golden Score. Contrôlant totalement le match, Murao n'attendait que la bonne opportunité, qui s'est présentée après 20 secondes de prolongation avec un ashi-waza pour waza-ari.
Meiirlan Maxim (KAZ) et Komei Kawabata (JPN) se sont affrontés pour une médaille de bronze. Maxim fut le premier à marquer un waza-ari mais sous la pression de Kawabata en préparation, il dut lâcher la jambe qu'il tenait. Coincé au sol, il n'a pas pu s'échapper et a dû concéder la victoire ; bronze pour Komei Kawabata.
Klen Kristofer Kaljulaid (EST) et Goki Tajima (JPN) ont eu l'occasion de monter sur le podium. Il a fallu un certain temps à l'actuel champion du monde pour marquer waza-ari pendant la période du golden score avec un sode-tsuri-komi-goshi à une main. La médaille de bronze reste au Japon