Mayu Honda récupère le titre mondial junior U70kg au Japon
Aux Championnats du monde juniors à Odivelas, l’équipe du Japon impressionne avec un groupe d’athlètes non classés et jusqu’à présent, l’équipe excelle chaque jour avec plusieurs médaillés et entre-temps, l’équipe a capturé sept champions du monde, dont la catégorie -70 kg. C’est la Japonaise Mayu Honda qui a décroché sa place pour rejoindre une tête de série numéro un brésilienne en finale.
La finale entre Kaillany Cardoso et Honda s’annonçait donc passionnante. Ce qui est sûr, c’est qu’avant même de monter sur les tatamis, ces deux concurrents s’étaient déjà fait un nom chez les juniors à l’issue des phases éliminatoires.
Cardoso a été surpris par une première petite technique de balayage du pied de Honda qui lui a valu un waza-ari. Malgré ses efforts pour revenir et une forte attaque à laquelle Honda a échappé miraculeusement, Cardoso n’a rien pu faire pour empêcher les Japonaises de remporter une autre médaille d’or. Ce fut le cas rapidement après que Honda ait retiré sa jambe et coincé son adversaire pour ippon. La sixième place d’or pour le Japon était assurée.
Avec une seule médaille de bronze à son actif, le Brésil, grand pays du judo, cherchait à remporter encore plus d’honneurs ici au Portugal. Il aura donc fallu trois jours d’attente pour qu’un judoka brésilien entame le bloc final avec la garantie absolue de monter sur le podium.
Cette performance est à mettre au crédit de Kaillany Cardoso, qui ne figurait pas parmi les favoris de la compétition. Après un premier tour remporté contre Nandani Vats (IND), puis contre Azhar Askhat (KAZ), elle s’est imposée face à l’Israélienne Gaya Bar Or, avant d’éliminer la Slovène Kaja Schuster en demi-finale.
Dans l’autre moitié du tirage au sort, c’est également un athlète non classé qui s’est qualifié pour la finale. Suivant les traces de ses coéquipières particulièrement énergiques depuis deux jours, c’est la Japonaise Mayu Honda qui a décroché sa place pour rejoindre Cardoso. On le sait, le classement mondial est toujours un indicateur intéressant, même si sa précision est plus relative chez les juniors que chez les seniors, sachant qu’il y a moins de calcul tactique, plus de prise de risque et donc plus d’incertitude chez les jeunes sportifs que chez leurs aînés. Il reste vrai que le Japon est arrivé avec des judokas peut-être moins connus sur le circuit mondial que d’autres, mais dont la capacité à se transcender le jour J est certaine.
Ce sont des concours 100% européens auxquels nous avons assisté pour les deux médailles de bronze mises aux enchères dans la catégorie. Lors du premier concours, April Lynn Fohouo (SUI) et Elena Dengg (AUT) se sont affrontées, pour la deuxième fois en un mois, puisqu’elles s’étaient déjà affrontées aux championnats d’Europe juniors, avec la victoire de la judoka autrichienne. Dengg a récidivé, avec un waza-ari marqué pendant la prolongation. Le bronze l’accompagnerait en Autriche.
Pour la deuxième médaille de bronze, ce sont Adelina Novitzki (ISR) et Kaja Schuster (SLO) qui ont foulé le tatami. Ce fut une victoire éclair pour Kaja Schuster qui a lancé Novitzki par ippon en quelques secondes avec un mouvement d’épaule.
Après deux années de domination de l’Espagnol Ai Tsunoda, le Japon a reconquis le titre mondial. Mami Asahi était la dernière avant Tsunoda en 2019 même si tous les noms restaient japonais. Avant Asahi, un repêchage de dix ans puisque Tachimoto était le dernier en 2009, le futur champion olympique. Jusqu’à présent, seul Tachimoto était le seul champion olympique parmi les 15 champions du monde juniors en -70 kg.