Le miracle de Gabriella Willems à Paris

Le miracle de Gabriella Willems à Paris

Gabriella Willems a inscrit son nom dans l'histoire du judo belge en décrochant une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024. Il s'agit de la première médaille belge dans la catégorie des -70 kg depuis que Heidi Rakels a remporté le bronze en 1992. Willems a triomphé de la Néerlandaise Sanne Van Dijke lors d'un match palpitant pour la médaille de bronze à l'Arena du Champs-de-Mars, offrant ainsi une victoire historique au judo belge.

Le parcours de Willems jusqu'à présent n'a pas été de tout repos. Sa carrière a été entachée de blessures graves, à commencer par une rupture du ligament croisé en avril 2021, qui l'a forcée à manquer les Jeux olympiques de Tokyo 2020, reportés. En 2022, elle a subi une autre déchirure du ligament croisé et a subi une opération de Latarjet pour traiter des luxations récurrentes de l'épaule. Malgré ces revers, la détermination et la résilience de Willems lui ont permis de se qualifier pour Paris 2024, un exploit qu'elle décrit comme un « miracle ».

Après avoir vu son partenaire Christian Parlati perdre son premier combat, elle a dû se ressaisir et faire ses propres plans. En repensant à sa médaille de bronze, Willems a exprimé sa joie et son épuisement : « La journée a été tellement fatigante. J'ai dû me ressaisir pour chaque combat. C'était incroyable, mais émotionnellement c'était aussi très fatigant. C'est une compétition où il n'y a pas de règles, tout peut arriver. Je suis très heureuse d'apporter cette médaille au judo belge. C'est vraiment un rêve devenu réalité. »

L'enthousiasme du public français présent à l'Arena du Champs-de-Mars a contribué à rendre cette expérience mémorable. Willems a apprécié leur passion pour le judo : « Les Français aiment le judo, c'est tout simplement incroyable. C'est l'un de ces pays où les gens aiment vraiment le judo, et ça se ressent quand on est sur le tatami. C'est merveilleux de participer à ces Jeux à Paris, et bien sûr, c'est si proche de la Belgique. C'était fantastique. »

Willems a également souligné le respect et la camaraderie inhérents au judo : « C'est la beauté du judo. Il y a tellement de valeurs intrinsèques au judo. Il y a un énorme respect envers nos rivaux. Que ce soit au début ou après, nous sommes amis. »

Willems envisage son avenir dans le sport de manière pragmatique. Elle a souligné la nécessité de se reposer et de récupérer complètement de ses blessures avant d'envisager une participation aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028 : « J'ai besoin d'un peu de repos pour être physiquement à 100 % en forme, pour m'assurer que les blessures sont traitées. Je vais m'en occuper à partir de là. »

Gabriella Willems, affectueusement surnommée « Gaby », est née le 1er juillet 1997 à Liège, en Belgique, et réside actuellement à Barchon. Elle représente le Judo Club Andrimont et est entraînée par Cédric Taymans au niveau national et Raffaele Parlati au niveau du club. Willems est polyglotte, parlant anglais, français et italien, ce qui a sans aucun doute contribué à son succès sur la scène internationale.

Le parcours de Willems vers la médaille de bronze à Paris a été jalonné d'une série de victoires impressionnantes. Elle a battu Maria Perez de Porto Rico, Elisavet Teltsidou de Grèce et Miriam Butkereit d'Allemagne lors des éliminatoires. Lors du match de repêchage, elle a vaincu la Française Marie Eve Gahie avant de décrocher le bronze face à Van Dijke, contre qui elle avait perdu cinq fois auparavant. Sa résilience et son talent lui ont valu une place bien méritée parmi l'élite du judo, faisant la fierté et la joie des fans belges (et italiens) de judo.