Le duo canadien prêt pour une confrontation olympique inhabituelle
Les différentes divisions de judo s’annoncent comme une affaire véritablement internationale aux Jeux olympiques de 2024, les médailles étant susceptibles d’être partagées par des judokas de nombreuses nations différentes. Mais en ce qui concerne la catégorie féminine des 57 kg, le Canada a pratiquement décroché la médaille d’or… peu importe qui les représentera.
Le pays peut se vanter d’avoir les meilleures du secteur dans ce poids, avec Jessica Klimkait et Christa Deguchi, et les officiels du judo au Canada sont désormais confrontés à la perspective d’essayer de déterminer qui les représentera dans la division des 57 kg.
Le Grand Nord Blanc
Il est juste de dire que les arts martiaux féminins au Canada sont actuellement en plein essor.
Outre Klimkait et Deguchi, Catherine Beauchemin-Pinard est l’athlète la mieux classée dans la division des 63 kg tandis qu’à l’UFC, Jasmine Jasudavicius et Gillian Robertson ont été actives aux plus hauts niveaux de l’organisation.
Jamey-Lyn Horth, quant à elle, est la favorite du 11 août dans les paris britanniques pour vaincre Veronica Hardy. Un calculateur de paris confirme un retour de 0,73 $ pour chaque dollar misé, soulignant ainsi l’avantage perçu de Horth.
Klimkait et Deguchi envisagent peut-être un jour de se lancer dans le MMA, mais pour le moment, ils ont de plus gros poissons à frire alors que les préparatifs pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris continuent de s’accélérer.
Et voici le problème pour les amateurs de sport canadiens : un seul judoka peut représenter son pays par catégorie de poids, ce qui signifie que l’un de ces anciens médaillés d’or aux Championnats du monde sera obligé de rater le summum sportif et de regarder depuis chez lui.
Vous n’enviez pas Judo Canada, qui devra ultimement décider qui le représentera dans la division des 57 kg. Ils pourraient même créer une réunion ponctuelle entre Klimkait et Deguchi pour leur éviter d’avoir à prendre la décision !
La domination du monde
Si Judo Canada doit prendre la décision finale, les Championnats du monde en mai pourraient être le facteur décisif.
C’est Deguchi qui y a célébré l’or des 57 kg, battant Haruka Funakubo en finale avec une relative facilité après un quasi-accident avec un waza-ari suivi d’un ippon alors qu’il restait beaucoup de temps au compteur.
Il s’agissait de la deuxième médaille d’or aux Championnats du monde de la carrière de la joueuse de 28 ans, après son triomphe des 57 kg à Tokyo en 2019.
Klimkait, quant à lui, a dû se contenter du bronze. Elle avait perdu en quarts de finale, mais s’est dépoussiérée et s’est ressaisie lors du repêchage, battant la toujours dangereuse Sarah-Léonie Cysique pour terminer à la troisième place.
Cela a suivi le modèle des Jeux panaméricains de septembre, où l’histoire allait se répéter avec Deguchi remportant l’or et Klimkait devant se contenter du bronze.
On pourrait donc penser que Judo Canada a une décision facile à prendre étant donné la suprématie de Deguchi en 2023, mais cela ne rend pas service à l’incroyable expérience de Klimkait sur la grande scène.
Ancienne championne du monde de 2021, la joueuse de 26 ans a déjà une médaille olympique à son actif – la médaille de bronze qu’elle a remportée à Tokyo en 2020, ce qui signifie qu’elle est devenue la première femme médaillée pour le Canada aux Jeux d’été.
Elle, ou bien Deguchi, espère doubler cette récolte l’année prochaine…