Krpálek (34 ans) survit à Buzacarini (33 ans) dans une finale pleine d'expérience

Krpálek (34 ans) survit à Buzacarini (33 ans) dans une finale pleine d'expérience

Dans la catégorie poids lourds masculin du Grand Prix de Lima, l'expérience rencontre l'héritage. Le Brésilien Rafael Buzacarini s'est frayé un chemin à travers les tours avec précision et sang-froid, battant l'Azerbaïdjanais Ushangi Kokauri et le Chypre Giannis Antoniou grâce à sa maîtrise tactique et à son agression contrôlée. De l'autre côté du tableau, la légende tchèque Lukáš Krpálek, double champion olympique et mondial, a une fois de plus rappelé pourquoi il reste l'une des figures les plus respectées et les plus durables de ce sport. Le décor était planté pour une rencontre classique.

La finale entre Rafael Buzacarini et Lukáš Krpálek a débuté sur un rythme mesuré, chaque judoka évaluant soigneusement le rythme de l'autre. Les échanges d'ouverture n'ont produit qu'un seul shido chacun, les deux athlètes conservant de solides structures défensives. Krpalek, comme toujours, a cherché à ramener le combat au sol, tandis que Buzacarini a préféré maintenir le combat debout, en s'appuyant sur sa force et son explosivité. Au milieu du combat, Krpálek a failli transformer son adversaire en ne-waza, appliquant une pression implacable, mais Buzacarini a résisté avec une force et une conscience impressionnantes, suscitant les applaudissements de la foule.

Alors que le chronomètre expirait sans aucun score, le concours est entré dans le Golden Score, augmentant ainsi la tension. Les deux judokas ont rapidement écopé d'une deuxième pénalité, ne laissant aucune marge d'erreur. Le moment décisif est venu lorsque Buzacarini, visiblement fatigué après plus de six minutes de combat, a été rattrapé en transition. Krpálek a libéré sa jambe coincée et a établi un maintien, contrôlant le Brésilien pour ippon. Lukáš Krpálek remporte ainsi sa septième médaille d'or en Grand Prix – un autre chapitre de la remarquable carrière d'un homme qui continue d'inspirer par son endurance, son humilité et son excellence technique.

Lors de la première compétition pour la médaille de bronze, le Finlandais Martti Puumalainen affrontait l'Ukrainien Yevheniy Balyevskyy. Puumalainen a semblé avoir le dessus dès le début, dictant le rythme et forçant son adversaire à tirer un penalty. Pourtant, dans un brusque renversement, il a perdu le contrôle de sa prise lors d'un échange, atterrissant à plat sur le dos. Balyevskyy a immédiatement saisi l'occasion, passant au sol et tenant Puumalainen pour ippon. C'était une arrivée nette et opportuniste et la troisième médaille en Grand Prix de la carrière de l'Ukrainien.

La deuxième compétition pour la médaille de bronze a vu le Chypriote Giannis Antoniou affronter l'Azerbaïdjanais Kanan Nasibov. Avec des pénalités contre lui, Antoniou a dû avancer, ouvrant un espace à Nasibov pour contrer. L'Azerbaïdjanais l'a parfaitement fait, transformant la poussée de son adversaire en un score net de waza-ari avant de se transformer en douceur en une immobilisation pour ippon. Cette victoire a marqué un moment décisif pour Kanan Nasibov : sa première médaille en Grand Prix et une performance qui a marqué son arrivée parmi les principaux poids lourds du sport.

La division masculine des poids lourds à Lima a livré une finale digne d'un week-end de judo de classe mondiale – un mélange de génie vétéran et de talents émergents, où Krpálek s'est une fois de plus imposé, prouvant que les vrais champions ne cessent d'évoluer.