Aujourd'hui en 1997, premier et unique titre mondial pour Tadahiro Nomura

Aujourd'hui en 1997, premier et unique titre mondial pour Tadahiro Nomura

Le 12 octobre 1997, il y a exactement vingt-huit ans, Tadahiro Nomura montait sur la plus haute marche du podium à Paris. Il a remporté le titre de champion du monde de judo dans la division masculine des poids extra-légers (60 kg), sa première et unique médaille d'or aux championnats du monde.

Pour Nomura, cette journée à Paris a été plus qu'un triomphe : c'est une confirmation. Déjà champion olympique, ayant remporté l'or à Atlanta en 1996, il avait montré au monde qu'il n'était pas un parvenu. Mais à Paris, il a fait plus que simplement défendre des attentes, il a scellé son statut. En remportant l’or mondial en octobre, il a affirmé que sa victoire olympique n’était pas un hasard.

Le style de Nomura était une leçon de précision, de timing et de force mentale. Il n'a pas toujours été le plus grand ni le plus fort, mais son emprise, son seoi nage ultra-rapide et sa capacité à saisir la moindre ouverture le rendaient redoutable. Sa victoire au titre mondial à Paris a été le point culminant de ces compétences, sous pression, sur la scène mondiale.

Après Paris, Nomura a ajouté d'autres médailles d'or à son palmarès olympique. Il a défendu sa couronne à Sydney 2000, puis à Athènes 2004, devenant ainsi le seul judoka à remporter trois médailles d'or olympiques individuelles consécutives dans la catégorie des poids extra-légers.

Pourtant, malgré sa domination olympique, le titre mondial de 1997 reste un exploit unique. Il n'a plus jamais remporté l'or mondial, bien qu'il ait continué à gagner au niveau national, à concourir au plus haut niveau et à remporter des médailles (le bronze aux Championnats du monde 2003 à Osaka en est un exemple).

Aujourd’hui, cette victoire à Paris est plus qu’une note historique, c’est un tournant. Il a réussi à relier le triomphe aux Jeux olympiques avec cohérence et héritage. Les championnats du monde, souvent l'épreuve la plus difficile en raison de la profondeur de champ et de la rivalité, étaient le miroir dans lequel Nomura se mesurait. Ce 12 octobre, il réussit avec brio.

Dans les années qui ont suivi, les judokas ont cherché à égaler son triplé olympique, mais très peu y sont parvenus. Le nom de Nomura résonne encore dans les clubs de judo, dans les doctrines des entraîneurs, chez les jeunes athlètes qui apprennent à quoi ressemblent la discipline, la technique et le courage. Paris 1997 constitue une étape importante : non seulement par ce qui a été gagné, mais aussi par ce qu'il a rendu possible.